La clinique du sens

La clinique du sens, regards jungiens

« Partout nous rencontrons cette idée d’un symbole central dispensateur de vie, une unité vivante, qui agit de manière incompréhensible comme un guide ou directeur spirituel (…). Ainsi la vie en nous est une entité bien plus vaste que le moi, elle est le principe le plus intime et le plus intériorisé de la vérité de la vie qui se répand dans tout notre être »

(Jung, l’analyse des visions, séminaire de 1930-1934, p.1252)

La question du sens occupe une place centrale dans la psychologie des profondeurs. C.G. Jung a exploré le mouvement créateur de vie qui anime la psyché individuelle consciente et inconsciente comme l’origine et le but du processus d’individuation. Véritable dynamique de confrontation à soi et à l’ombre, celle-ci peut se trouver entravée, mise à l’arrêt ou pervertie par des forces contraires à la vie. Mal être, dépression, sentiment de vide, haine de soi… disent la désunion d’avec soi-même, la perte du sens de sa vie, de sa place dans le monde en harmonie avec l’ordre du vivant. Comment le processus thérapeutique œuvre-t-il dans l’intimité du lien transférentiel entre le patient et le psychanalyste ? Qu’apportent les spécificités du regard jungien sur les dégâts traumatiques du développement ; sur la clinique de l’anorexie mentale ? Comment l’expérience créative de la psyché travaille à l’émergence du sens, du goût de soi et de l’existence ? Que nous apprend l’expérience de l’individuation sur la quintessence de l’âme au soir de la vie ?